Air France-KLM a prévu d’opérer des vols vers New York depuis Milan Linate, un aéroport situé à tout juste 5 kilomètres du centre-ville - Photo : Depositphotos.com, Brasilnut
En marge du sommet européen « A4E » Airlines for Europe, réunissant les principaux dirigeants de compagnies aériennes européennes, Ben Smith, le PDG d’Air France-KLM a exprimé, selon le journal italien Corriere della Sera, un intérêt certain pour exploiter des vols entre Milan et New York.
La riche capitale économique de l’Italie, celle de la mode, des entreprises prospères et avec un beau patrimoine touristique, attise les convoitises du Groupe français.
Un pont avec New York au départ de Milan est un marché intéressant sur lequel d’ailleurs s’est déjà positionnée une compagnie française.
Ainsi, La Compagnie qui exploite la ligne au départ de Milan Malpensa, pourrait avoir de la compagnie, même si AF-KLM a prévu d’opérer depuis Milan Linate, un aéroport idéalement situé à tout juste 5 kilomètres du centre-ville et très accessible par les transports en commun (l’aéroport de Malpensa est situé à 35 kilomètres).
La riche capitale économique de l’Italie, celle de la mode, des entreprises prospères et avec un beau patrimoine touristique, attise les convoitises du Groupe français.
Un pont avec New York au départ de Milan est un marché intéressant sur lequel d’ailleurs s’est déjà positionnée une compagnie française.
Ainsi, La Compagnie qui exploite la ligne au départ de Milan Malpensa, pourrait avoir de la compagnie, même si AF-KLM a prévu d’opérer depuis Milan Linate, un aéroport idéalement situé à tout juste 5 kilomètres du centre-ville et très accessible par les transports en commun (l’aéroport de Malpensa est situé à 35 kilomètres).
Vols Milan - New York : une course aux créneaux en vue
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Si le groupe Air France a choisi son moment pour communiquer, doucement mais surement, sur ses appétences de développement et particulièrement en Italie, c’est en partie à cause des derniers développements dans le feuilleton du rachat d’ITA Airways par le Groupe Lufthansa.
Cette participation des Allemands dans la compagnie italienne a fait récemment l’objet de réserves de la Commission européenne qui doit donner ou non son feu vert.
Bruxelles craint à ce sujet des situations de position dominante.
Lufthansa pourrait alors devoir abandonner des créneaux sur l’aéroport de Milan Linate.
La course aux créneaux pourrait donc s’ouvrir bientôt et déjà, easyJet voudrait se positionner et l’a fait savoir auprès de Bruxelles, obligeant Air France-KLM à sortir, lui aussi, du bois.
Cette participation des Allemands dans la compagnie italienne a fait récemment l’objet de réserves de la Commission européenne qui doit donner ou non son feu vert.
Bruxelles craint à ce sujet des situations de position dominante.
Lufthansa pourrait alors devoir abandonner des créneaux sur l’aéroport de Milan Linate.
La course aux créneaux pourrait donc s’ouvrir bientôt et déjà, easyJet voudrait se positionner et l’a fait savoir auprès de Bruxelles, obligeant Air France-KLM à sortir, lui aussi, du bois.
Un décret à faire évoluer
Cependant, et dans l’état actuel des choses, les vols long-courriers au départ de Milan Linate ne sont pas autorisés.
En effet, un décret limite les mouvements avions (décollages et atterrissages) à 18 par heure, mais aussi et surtout la distance des vols au départ de Linate ne doit pas excéder plus de 1 500 kilomètres, selon la dernière modification autorisée par la Commission européenne.
Un décret récemment modifié, car celui-ci n’autorisait que les vols vers les aéroports de l’Union européenne. Avec le Brexit, on a donc dû modifier une première fois le décret pour éviter l’arrêt des liaisons entre Linate et Londres.
Aussi, la longueur de la piste de l’aéroport italien ne permet pas l’exploitation de gros porteurs de type B777, B787, A330 ou A350.
Air France-KLM verrait donc d’un très bon œil une modification du décret pour permettre de faire sauter la restriction des vols à plus de 1 500 kilomètres.
Le décret a déjà été modifié une fois, pourquoi pas une nouvelle modification ?
Le Corriere della Serra précise que « des sources institutionnelles italiennes et européennes expliquent qu'il n'y a actuellement aucune discussion sur d'éventuelles modifications du décret Linate ».
En effet, un décret limite les mouvements avions (décollages et atterrissages) à 18 par heure, mais aussi et surtout la distance des vols au départ de Linate ne doit pas excéder plus de 1 500 kilomètres, selon la dernière modification autorisée par la Commission européenne.
Un décret récemment modifié, car celui-ci n’autorisait que les vols vers les aéroports de l’Union européenne. Avec le Brexit, on a donc dû modifier une première fois le décret pour éviter l’arrêt des liaisons entre Linate et Londres.
Aussi, la longueur de la piste de l’aéroport italien ne permet pas l’exploitation de gros porteurs de type B777, B787, A330 ou A350.
Air France-KLM verrait donc d’un très bon œil une modification du décret pour permettre de faire sauter la restriction des vols à plus de 1 500 kilomètres.
Le décret a déjà été modifié une fois, pourquoi pas une nouvelle modification ?
Le Corriere della Serra précise que « des sources institutionnelles italiennes et européennes expliquent qu'il n'y a actuellement aucune discussion sur d'éventuelles modifications du décret Linate ».
Une révolution opérationnelle et stratégique
Le Groupe Air France-KLM opérerait avec un monocouloir A321neo, appareil compatible avec la longueur de piste de l’aéroport Milan-Linate - Photo Depositphotos.com, Foto VDW
Quant à la longueur de piste, et c’est là une nouveauté, sur le transatlantique, le groupe Air France-KLM opérerait avec un monocouloir A321neo, appareil compatible avec la piste de l’aéroport Milan Linate.
L’espoir de Ben Smith réside dans les négociations de l'UE sur le feu vert au mariage entre ITA Airways et Lufthansa, qui pourrait entrainer une modification du décret « Linate ». L’utilisation d'avions de dernière génération tel que l’A321neo, plus silencieux que les autres et avec un impact réduit sur l'environnement, pourrait grandement faciliter les choses.
Un vol direct dynamiserait bien sûr le trafic entre Milan Linate et New York qui, même avec l’obligation d’un vol avec escale, capte déjà 100 passagers par jour.
Pour Air France-KLM, faire voler sur du transatlantique un monocouloir de type A321neo serait une révolution opérationnelle. Du jamais vu jusqu’ici.
Lors de la méga commande d’Airbus par le Groupe, les A321neo étaient destinés exclusivement à KLM. Cependant, nul doute qu’en fonction des choix de l’opérateur au sein du Groupe, il pourrait y avoir des évolutions.
Sous quelles couleurs la ligne vers New York serait-elle exploitée ? Air France ? KLM ? Ou même Transavia ? Des équipages seraient-ils basés ?
Les projets de restrictions de vols à Amsterdam vont-ils modifier la stratégie du Groupe qui, jusqu’à présent, avait une politique de hub (CDG et Schiphol) concernant les liaisons intercontinentales au départ de l’Europe ?
Ces questions se posent déjà, même si pour l’instant rien n’est fait.
L’espoir de Ben Smith réside dans les négociations de l'UE sur le feu vert au mariage entre ITA Airways et Lufthansa, qui pourrait entrainer une modification du décret « Linate ». L’utilisation d'avions de dernière génération tel que l’A321neo, plus silencieux que les autres et avec un impact réduit sur l'environnement, pourrait grandement faciliter les choses.
Un vol direct dynamiserait bien sûr le trafic entre Milan Linate et New York qui, même avec l’obligation d’un vol avec escale, capte déjà 100 passagers par jour.
Pour Air France-KLM, faire voler sur du transatlantique un monocouloir de type A321neo serait une révolution opérationnelle. Du jamais vu jusqu’ici.
Lors de la méga commande d’Airbus par le Groupe, les A321neo étaient destinés exclusivement à KLM. Cependant, nul doute qu’en fonction des choix de l’opérateur au sein du Groupe, il pourrait y avoir des évolutions.
Sous quelles couleurs la ligne vers New York serait-elle exploitée ? Air France ? KLM ? Ou même Transavia ? Des équipages seraient-ils basés ?
Les projets de restrictions de vols à Amsterdam vont-ils modifier la stratégie du Groupe qui, jusqu’à présent, avait une politique de hub (CDG et Schiphol) concernant les liaisons intercontinentales au départ de l’Europe ?
Ces questions se posent déjà, même si pour l’instant rien n’est fait.
Air France-KLM à la conquête du marché italien
Interrogé par TourMaG, Air France-KLM répond avec prudence. « Air France-KLM étudie en permanence l’opportunité de développer et renforcer son réseau.
Les règles en vigueur à l’aéroport de Milan-Linate ne permettent pas actuellement d’y effectuer des vols long-courriers. Si ces limitations venaient à être levées, et considérant le fort intérêt du Groupe pour le marché italien, le Groupe étudierait les opportunités sur cet aéroport.
À ce stade, il est trop tôt pour faire d’autres commentaires. »
On le voit, même si AF-KLM a raté le coche avec ITA, le Groupe n’en a pas fini avec la conquête du marché italien.
Les règles en vigueur à l’aéroport de Milan-Linate ne permettent pas actuellement d’y effectuer des vols long-courriers. Si ces limitations venaient à être levées, et considérant le fort intérêt du Groupe pour le marché italien, le Groupe étudierait les opportunités sur cet aéroport.
À ce stade, il est trop tôt pour faire d’autres commentaires. »
On le voit, même si AF-KLM a raté le coche avec ITA, le Groupe n’en a pas fini avec la conquête du marché italien.
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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